L’inévitable carence.

L’incapacité des êtres humains (et de la majorité des primates) à synthétiser la vitamine C a obligé ceux-ci a se contenter d’apports nutritionnels pour assurer la présence d’une des vitamine les plus indispensable à l’équilibre des fonctions vitales de l’organisme.

Parlons un peu de cette « incapacité » en jouant aux scientifiques : pour faire court, il s’agit de la disparition du gène GLO (L-gulono-gamma-lactone oxidase : c’est savant mais difficile à placer dans une conversation !) qui convertit la gluconolactone provenant  de la dégradation du glucose en acide ascorbique.

Cette mutation est apparue il y a 40 à 60 millions d’années chez les primates et plus particulièrement nos ancêtres simiens alors que les prosimiens (comme les lémurs) ne subissaient pas cette perte. Le régime alimentaire de ces populations étant principalement composé de végétaux riches en vitamine C l’évolution c’est continuée sans conséquences négatives. Cette mutation c’est donc petit à petit fixée dans le temps jusqu’à devenir irréversible.

Cette perte de gène ne s’est d’ailleurs pas limitée aux ancêtres de l’homme. Elle touche aussi de nombreux oiseaux, beaucoup de chauve-souris, les hamsters, les cochons d’Indes, les poissons osseux (truite, cabillaud, maquereau, merlu…).

Il faut remarquer au passage, que cette perte d’un gène théoriquement indispensable ne s’est appliquée qu’aux espèces ayant un régime alimentaire riche en vitamine C (légumes, fruits, chaire crue) et pratiquement pas à celles au régime pauvre en vitamine C comme les granivores…

Si cette mutation s’est passée sans conséquences lourdes, il n’en est pas de même à l’époque où nous vivons avec un système alimentaire fortement différent et des comportements très gros consommateurs de vitamine C. Ne citons que l’exemple du tabac. Chaque cigarette libère des radicaux libres qui consomment une fraction du stock de vitamine C emmagasiné par notre alimentation. Selon certains auteurs, une cigarette consommerait jusqu’à 25 mg de vitamine C (à peu près l’apport d’une orange). Même si la réalité n’atteint pas cet ordre de grandeur, la mécanique générant une surconsommation de cette précieuse alliée est irréfutable. Il en va de même avec les sports de haut niveau, le stress de notre vie moderne, l’âge et bien entendu les maladies.

Quels sont donc ces apports vitaminiques liés à l’alimentation ?

Par les végétaux : fruits et légumes frais.

                Agrumes : orange, citron, pamplemousse…

                Fruits rouges : fraise, framboise, cassis, cerise, mangue, melon…

                Fruits à la richesse exceptionnelle : Acérola, kiwi…

                Légumes verts : épinard, cresson, céleri, haricots verts, petits pois, tomate, poivron…

Par les viandes et surtout leurs abats

                Bœuf, porc, poulet, veau…

(Ne pas oublier que les esquimaux n’ont pas de carence en vitamine C malgré qu’ils mangent très peu de fruits et de légumes car ils consomment beaucoup de viande crue !)

Il ne faut jamais perdre de vue que la vitamine C est fragile et qu’elle craint beaucoup la chaleur donc : cru quand c’est possible ou le moins cuit possible.